L’hirondelle

22 03 2009

Tout commence lorsque les hirondelles rentrent de leur migration saisonnière en Afrique. À leur arrivée, elles retournent la plupart du temps à l’endroit où elles avaient installé leurs nichées les années précédentes. Dès son arrivée sur les lieux, le mâle investit son territoire et inspecte plusieurs anciens nids en chantant pour dissuader les autres mâles d’approcher et de lui prendre son bien. Ceci se déroule en avril, période qui coïncide avec celle des amours.

Le rouge-gorge

Pour trouver sa partenaire, le mâle se met en évidence et expose son plumage brillant et sa longue queue fourchue. Tout cela en gazouillant pour attirer l’attention d’une femelle. Quand une d’elles vient à s’approcher, il virevolte autour d’elle de façon à l’entraîner vers les nids. Si celle-ci est conquise, elle choisit un nid pour s’accoupler avec le mâle en question. Puis elle s’attaque au ménage en redonnant une seconde vie au vieux nid qu’ils vont désormais habiter. Pour ce faire, elle le rend plus solide en y installant des boulettes de terre et des fines racines.

Puis elle y installe une couche douillette constituée de crins de cheval ou de vache et de duvet de poule. Elle pond quatre ou cinq œufs qu’elle se met directement à couver. Et, quinze jours durant, la femelle va les tourner sous elle de manière à ce qu’ils soient bien au chaud, contre son ventre. Elle s’absente juste quelques minutes toutes les quatre heures pour manger et faire ses besoins. Les cinq premiers jours après leur éclosion, les petits sont nourris par leur père qui accomplit seul cette tâche. Leur mère reste alors au nid pour leur tenir chaud.

Puis au bout de cinq jours, ils iront tous deux à la chasse. Pour les nourrir, les parents effectuent 200 voyages par jour, desquels ils ramènent des boulettes d’insectes. À chaque voyage, un seul petit est nourri et les autres attendent le tour suivant. Un matin, quand les parents sentent le moment venu, ils se mettent à voler près du nid sans distribuer de nourriture à leurs jeunes, mais en lançant de puissants cris d’alerte. C’est alors que le moins timide de tous s’élance hors du nid et que, pour ne pas tomber, il a le réflexe de battre des ailes.

Mais ils ne savent pas encore voler c’est pour cela que leurs parents les escortent un par un jusqu’à un perchoir voisin où ils les ravitailleront toute la journée en insectes. Le soir les jeunes savent voler et peuvent regagner le nid pour la nuit. Puis, au fur et à mesure, les jeunes suivent leurs parents à la chasse, les observent, les imitent et apprennent à effectuer quelques petits vols planés à sept ou huit mètres du sol. Ce qui leur permet d’avaler des insectes en vol. Au bout de 28 jours, les parents ne s’occupent plus de leur progéniture et se préparent pour une seconde nichée.

Les jeunes adultes observent alors les lieux, car certains d’entre eux y reviendront au prochain printemps. Les hirondelles se nourrissent d’insectes qu’elles ne trouvent pas en Europe à la période de l’hiver. C’est pour cela qu’à la fin de l’été, ou plus tôt pour les jeunes hirondelles nées des premières nichées, elles migrent vers l’Afrique. Les hirondelles volent en groupes à moins de cent mètres du sol. Bien qu’elles connaissent leur chemin, elles se guident principalement à la position du soleil.

Le rouge-gorge

La nuit, elles restent en groupe, perchées sur les roseaux des marais. Et repartent vers le sud, dès le matin venu. La traversée de la Méditerranée se fait sans escale. D’ailleurs, les plus faibles n’y résisteront pas et mourront en mer. Pour se nourrir, elles capturent en vol des insectes. Quand il fait beau, elles parcourent 200 kilomètres par jour et ne se posent au sol que lorsque le vent se lève sur le Sahara et qu’elles n’ont donc pas le choix. Les mois de novembre, décembre et janvier correspondent à la saison sèche en Afrique tropicale. Les hirondelles occupent alors leurs journées à se nourrir d’insectes et à dormir dans les hautes herbes la nuit sans construire de nid.

Mais durant cette période en Afrique, les villageois les chassent pour les manger. En février, la saison sèche laisse place à la saison des pluies. Les hirondelles prennent le maximum de réserves qu’elles stockent sous forme de graisse. Elles capturent alors les fourmis et les termites qui sortent de leurs abris. Le but étant de survivre au long voyage qui les attend. Leur corps est pourvu de nouvelles plumes et leur estomac rétrécit, car elles vont beaucoup moins manger durant leur voyage vers l’Europe.

Les mâles quittent l’Afrique en premier, car ils sont pressés de réserver leurs nids pour le printemps. Ils parcourent alors 430 kilomètres par jour. Ils seront suivis par les femelles qui arriveront quinze jours après. Les hirondelles vivant en France auront parcouru 6 000 kilomètres jusqu’en Afrique centrale et les hirondelles nichant en Angleterre ou des les pays scandinaves auront été jusqu’au sud de l’Afrique et auront parcouru plus de 10 000 kilomètres.

Comme vous pourrez sûrement croiser quelques hirondelles prés de chez vous, voici quelques indices pour les reconnaitre : le mâle a le dos noir et bleuté et les plumes de sa queue, qu’on appelle filets, sont longues. Quant à la femelle, son dos et ses ailes sont plus ternes et les filets de sa queue sont courts. Il existe plusieurs races d’hirondelles comme les hirondelles de fenêtre, de rivage, des rochers ou encore les hirondelles rousselines.

Voici maintenant quelques astuces pour ne pas nuire aux hirondelles vivant dans votre grange : tout d’abord, il faut savoir que les hirondelles installent leur nid sur les poutres des granges, à l’abri. Pour ce faire, elles s’aident des gros clous plantés dans les poutres grasses auxquelles elles calent leur nid. Ne peignez donc pas les poutres de votre grange ou alors avec un produit non toxique et si vous repérez un nid, laissez une ouverture d’au moins 20 centimètres de côté qui sera ouvert toute la journée, observez-les de loin, mais ne vous approchez pas du nid pour ne pas les perturber et surtout n’installez rien sous le nid, car si un prédateur peut les atteindre les parents abandonneront les lieux. Vous être maintenant prêts à repérer et à protéger les hirondelles alors ouvrez l’œil !

Amélie


Actions

Informations

9 réponses à “L’hirondelle”

22 05 2009
eifler (09:31:07) :

Merci de toutes ces informations !
Je me pose tout de même deux questions (au moins…) :
- une fois les jeunes éclos, comment tout ce petit monde tient-il dans un si petit nid ?
- vous parlez d’une seconde nIchée, tous les ans ? sous tous les climats ?

3 06 2009
Renoux Elise (18:51:08) :

je trouve les hirondelles très jolies et en plus hier avec mon frère on a retrouver une jeune hirondelle et on essaie de lui donner a manger et a boire et on la fais voler

30 07 2009
blasco Marie-Antoinette (08:47:12) :

j’ai trouvé une hirondelle par terre. Elle est blessée à une aile. Elle se porte bien. Nous lui avons acheter de la paté d’insectes. Nous lui avons désinfecté l’aile. Mais elle ne vole que à 20 ou 30 cm du sol.
Pourra t-elle encore voler ? Je ne la lâche pas car le chat pourrait la manger.
Merci de me répondre.

31 07 2009
laurence (20:27:25) :

je possède une grange régulièrement fréquentée par les hirondelles. L’année dernière elles n’ont pas niché dans cette grange à ma surprise, je croyais ne plus les revoir mais cette année elles sont revenues. Mon étonnement cette fois vient de la période de leur visite, beaucoup plus tardive que les années passées, et en ce mois de juillet, bien après que les petits aient surement quitté le nid, j’en vois encore voleter dans ma grange. Est-il possible qu’il y ait encore des petits oisillons dans le nid ?
Merci de m’éclairer
Laurence

12 04 2010
THERESE (15:50:45) :

en 2009 un couple d’hirondelles à fait son nid dans notre sous-sol,pour ne pas laisser la porte ouverte lors de nos absences, mon mari leur a fait un trou dans le haut de la porte, elles ont vite pris l’habitude de leur nouveau passage, des photos de mes petites j’en ai fait des dizaines, au fur et à mesure qu’elles grandissaient QU’ELLE BONHEUR!!! et j’ai eu la joie au matin de Paques de cette année 2010 de les voire revenir faire un tour dans leur sous-sol, l’une y dort la nuit, j’aimerais bien qu’elles y pondent à nouveau elles sont tellement belles, je leur parle tout doucement et parfois elles gazouillent pour me remercier

14 05 2010
valentin (13:38:10) :

Nous avons un couple d’hirondelles qui revient chaque année dans notre grange. Mais, celle-ci est fermée lorsque nous patons en vacance ou en week-end. Le couple installé en ce moment passe toutes ses nuits dans la grange et essaie d’y faire un nid. Ma question : Faut-il les laisser faire au risque de devoir fermer cet accés et de voir mourir les jeunes hirondelles ou détruire le nid à son début ? Merci

14 06 2010
chaima (17:37:38) :

oui je pense mais il ne faut surtout pas toucher le nid car les parent vont sentir l’odeur d’humain est ne voudront plus couvrir les oeufs.

3 07 2010
picoron (16:15:41) :

nous avons un nid dans notre abri de jardin et 4 petits sont nés vers le10 juin maitenant ils sortent, et la nuit ils reviennent dans notre garage sur une poutre .J’ai pris des photos lorsque les parents venaient les nourrir et mème des petites vidéos de quelques secondes elles se sont habitué à notre présence et à celle de notre chienne .J’espère quelles reviendront l’année prochaine

1 10 2010
Fauconnier-Rouget (12:48:23) :

MERCI !!! pour votre reportage !

Je suis heureuse de vous dire que nous accueillons chaque années plus de

trente nids dans l’écurie, cinq ou six dans la grange, et six ou sept dans une

cave qui est à niveau. Amicalement. MARIE-FRANCE.