L’harfang des neiges

15 11 2008

Dans cet article je vais vous parler de l’harfang des neiges qui est en réalité une chouette vivant prés du cercle polaire arctique. Et plus précisément dans la toundra des régions boréales du Canada, de Russie, d’Alaska et de Scandinavie. Mais nous pouvons aussi la trouver au Groenland. Un harfang des neiges adulte mesure 55 à 70 cm, possède une envergure de 1,40 à 1, 60 mètres, pèse de 1 à 2,5 kilos et peut vivre jusqu’à 10 ans.

L’harfang des neiges

Ces chouettes obtiennent leur maturité sexuelle entre l’âge de 3 et 5 ans. Leur période de reproduction est de mai à début septembre. L’harfang des neiges est un animal solitaire, silencieux, farouche et discret sauf pendant la période de reproduction où il vit alors en couple. Au printemps, chacun de ces couples défend son territoire en poussant des cris pouvant porter jusqu’à dix kilomètres à la ronde. Et, durant cette même période, il devient facilement agressif s’il se sent menacé.

La parade du mâle débute en mai, pour ce faire il effectue des vols nuptiaux et offre des lemmings (leurs proies favorites) à la femelle qu’il a choisie Une fois l’accouplement passé, la durée d’incubation de la femelle est de 30 à 33 jours. La femelle prépare pour ses œufs une cuvette qu’elle gratte au sol, située en haut d’une butte pour bien voir les environs. Elle pond en moyenne 5 à 7 œufs, mais leur nombre peut (en cas exceptionnels) aller de 2 à 17 œufs.

Ils sont pondus à raison de quelques jours d’intervalle les uns des autres. De ce fait, le premier nait peut après la ponte du dernier. Ce premier petit est donc nourri en priorité, grossit vite et survit toujours quand au dernier sa survie dépend de l’abondance de proies. À l’éclosion les poussins sont recouverts d’un duvet blanc qui, au bout de dix jours devient gris foncé, ce qui permet de les camoufler tant qu’ils restent au sol.

L’harfang des neiges

Le harfang des neiges chasse jour et nuit contrairement aux autres chouettes qui sont nocturnes. Ce qui est dû à la clarté presque permanente de l’été arctique. Son ouïe est remarquable, car ses oreilles, bien que cachées sous son plumage, lui permettent d’entendre un petit rongeur sous la neige. Une fois sa proie repérée, il vole au ras du sol et la capture avec ses serres acérées. Il se nourrit essentiellement de lemmings, lièvres, lapins, d’oiseaux marins, mais aussi de charognes. Et quand les lemmings se raréfient, les harfangs migrent en grand nombre vers le sud. Cet oiseau qui est le plus grand et le plus puissant du Grand Nord est très bien équipé contre le froid extrême grâce à son plumage dense qui protège même ses pattes.

En effet, en dépit de ses grand yeux jaunes, de son bec fort et pointu qui est en partie caché dans ses plumes et qui lui sert à découper la viande, de ses longues serres acérées qui lui servent à attraper et, par la même occasion à tuer ses proies, de ses doigts densément emplumés pour le protéger du froid et de ses longues et larges ailes qui lui permettent un vol puissant au ras du sol ou bien des accélérations rapides derrière ses proies, l’harfang des neiges a surtout un parfait plumage qui, en plus de le protéger du froid glacial, le camoufle quand il est au sol.

Par temps chaud, pour réguler sa température l’harfang des neiges halète et ouvre ses ailes. La femelle a un pelage plus sombre que celui du mâle qui sert à bien la camoufler quand elle couve au sol. Bien que l’harfang des neiges soit protégé dans toutes ses aires de répartition, il est actuellement chassé par les Inuits, les Indiens d’Amérique et les peuples de Sibérie. Cette chasse traditionnelle ne menace pas les populations d’harfangs. Toutefois, l’homme réduit le nombre de ses proies. L’harfang se tue aussi contre les câbles électriques et les voitures. Et, est braconné pour ses serres et ses yeux qui sont vendus en Asie.

Amélie


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