La grue cendrée

30 06 2009

On peut aujourd’hui trouver la grue cendrée au nord de l’Eurasie et de l’Afrique ainsi qu’au Soudan, en Europe et en Sibérie où elle loge près des marais, des prés et des champs. Les grues cendrées ont bien failli disparaître à cause de l’extension des cultures qui détruisaient leurs sites de nidification. Mais heureusement, les associations européennes et mondiales ont réagi à temps en finançant la construction en Champagne Ardenne de plusieurs hectares baptisés « fermes aux grues ». Ces coins de paradis qui leur sont réservés leur permettent de se régaler des céréales qui sont mises à leur disposition. Aujourd’hui l’espèce est donc protégée. Mais malgré ces mesures qui ont servi à stopper leur perdition, le nombre de grues cendrées continue à régresser.

La grue cendrée

Les grues cendrées vivent en groupe et ne se quittent sous aucun prétexte. Que ce soit pour se reposer ou pour se nourrir, elles restent ensemble. D’ailleurs, il n’est pas rare que leurs groupes comportent plusieurs centaines d’individus. Ces regroupements massifs leur permettent aussi de se protéger. En effet, lorsque certaines dorment, d’autres guettent le moindre danger, et si une inquiétude se fait sentir, elles alertent tout de suite le groupe. Elles poussent alors de puissants cris à l’aide de leur trachée qui fait alors office de caisse de résonance en leur permettant de se faire entendre à plus d’un kilomètre à la ronde !

Les grues se servent aussi de ces cris magistraux en d’autres circonstances : pour charmer une femelle, pour renforcer les liens du couple, pour éloigner les rivaux ou encore pour coordonner le groupe que ce soit au sol ou dans les airs, lors des migrations.
Les grues passent des journées calmes, rythmées par leurs méticuleuses toilettes, par leurs siestes qu’elles effectuent sur une patte et la tête sur le dos et par la recherche de nourriture. Bien qu’elles soient omnivores, les grues ont une préférence pour les végétaux et les céréales. Et, comme elles ne sélectionnent que des aliments de petite taille, elles passent de longues heures à se restaurer pour réussir à couvrir leurs besoins énergétiques.

Elles consomment donc les jeunes pousses et les graines des céréales ainsi que des graminées et des trèfles. Elles capturent aussi de petits invertébrés comme les escargots, les chenilles, les sauterelles ou les limaces et des animaux plus consistants comme des musaraignes et des oisillons. Le bec de cet oiseau est droit et coupant comme un poignard ce qui lui permet donc aussi bien de piquer une grenouille que d’arracher des touffes de végétaux ou encore de fouiller le sol pour y trouver quelques larves. Mais l’aliment préféré de la grue cendrée reste malgré tout le maïs qu’elle glane dans les champs après la moisson.

La grue cendrée

Ces grues doivent leur nom à leur robe grise, cendrée. Le devant de leur cou est recouvert d’un plumage noir et leurs joues de bandes blanches. Quant au sommet de leur tête, il est dégarni de plumes, laissant ainsi apparaître un rectangle de peau rouge. Sans oublier leurs deux très longues pattes qui les caractérisent. Ce sont des oiseaux migrateurs qui s’envolent dès la fin du mois d’octobre vers l’Éthiopie, l’Inde ou l’Asie du Sud-est. Les grues volent aussi bien de jour que de nuit, en dessinant dans le ciel des V ou W. Leurs puissances muscles pectoraux leurs permettent de voler de longues heures et ainsi de couvrir de grandes distances en atteignant une vitesse de croisière de 60 km/h.

Chaque année, elles font halte aux mêmes lieux qui sont ainsi fréquentés depuis des dizaines de générations. Elles obtiennent leur majorité sexuelle à l’âge de deux ans. Et se retrouvent chaque année, au mois de mars à mai, en couple sur leur site de nidification. Les couples sont fidèles à vie et construisent souvent leur nid à l’emplacement de celui de l’année précédente. La seule condition étant d’avoir un plan d’eau stagnante à proximité. Pour construire leur nid, les grues entassent des feuilles et des tiges de roseaux les unes sur les autres. Le nid mesurera ainsi jusqu’à un mètre de diamètre et aura une hauteur variant entre 30 et 60 centimètres. L’accouplement est précédé d’une majestueuse parade nuptiale. Ailes déployées, cou tendu et bec pointé vers le ciel, le mâle suit ainsi sa compagne pendant des heures en poussant des cris tonitruants.

Et lorsque sa compagne est satisfaite et prête à l’accouplement elle s’arrête et le rejoint pour qu’ils puissent se reproduire. Ces danses ont aussi lieu au sein du groupe pour renforcer la cohésion entre les oiseaux. L’incubation dure de 28 à 31 jours. La femelle pond systématiquement deux œufs. Les poussins qui sont très débrouillards savent vite courir, nager, se faufiler entre les herbes, se nourrir et, en cas de danger, se tapir dans la végétation. Ils savent voler à deux mois et demi. Et partent ainsi pour leur première migration d’automne. Une grue cendrée adulte mesure 1,30 mètre de long et de 2 à 2,50 mètres d’envergure. Elle pèse de 2 à 5 kilos et vit une quarantaine d’années.

Amélie


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3 réponses à “La grue cendrée”

9 10 2009
begin annick (07:52:23) :

pouvez vous me donner le mois de la parade nuptiale de la grue
merci

9 10 2009
DURUPT (09:58:28) :

Bonjour

A quel mois de l’année commence la parade nuptiale de la grue cendrée

Merci

29 03 2010
Lola (18:23:50) :

Bonjour,

Moi j’ai beaucoup de grue cendrée chez moi et j’aimerai savoir comment faire le lien

avec cet oiseau très sauvage.

Merci