Le morse
20 05 2009Le morse au caractère paisible et sociable se trouve dans les mers et sur les côtes rocheuses d’Arctique. Les morses sont des mammifères devenus aquatiques. En effet, au cours du temps, leurs membres se sont transformés en nageoires. Ce qui ne les empêche pas de continuer à vivre aussi bien dans l’eau que sur terre. Ils se servent donc du milieu marin pour s’accoupler et se nourrir, puis vont sur la terre ferme pour mettre bas et se reposer. La saison des amours a lieu pendant l’hiver arctique, entre les mois de décembre et de mars.
À cette période, les mâles dominants se battent entre eux et seuls les vainqueurs iront à l’eau d’où ils appelleront leur partenaire. Chaque morse se met alors à siffler et à lancer des sons assourdissants jusqu’à ce qu’une femelle daigne quitter le rivage pour le rejoindre à la mer. Les femelles mettront bas au mois de mai de l’année suivante, sur la terre ferme. Les morses ont un unique petit environ tous les deux ans. À sa naissance, le petit, pas si petit que ça, pèse une soixantaine de kilos et mesure 1,20 mètre de long.
Les morses sont des animaux peu agressifs, mais lorsqu’un de leurs congénères est en danger, ce n’est pas un, ni deux mais tous les adultes qui lui viennent en aide avec une étonnante rapidité. Leurs seuls vrais affrontements ont lieu lors de la période d’accouplement. Le morse est un énorme mammifère mesurant de 2,50 à 2,70 mètres pour les femelles contre 2,90 à 3,20 mètres pour les mâles et pesant entre 565 et 830 kilos pour les femelles contre 795 à 1210 kilos pour les mâles. Ce qui n’empêche pas le morse de plonger à 200 mètres de profondeur et de pouvoir rester 30 minutes en apnée.
Et, bien que sa vitesse de nage soit de 7 km/h il peut atteindre, en cas de danger, les 35 km/h. Même quand il est question d’atteindre un territoire situé à une distance de 250 kilomètres, le morse n’étant pas effrayé par l’effort et la distance s’y rend. Les morses aiment néanmoins se reposer et s’installent en troupeau sur les plages où ils lézardent, parfois même durant une semaine. Lors de ces regroupements, la hiérarchie se fait toujours respecter : les jeunes s’installent à la périphérie du groupe alors que les places centrales qui sont les plus convoitées sont occupées par les mâles dominants aux plus belles défenses.
Tout ce groupe est protégé par d’autres morses, postés à des points stratégiques sur terre et dans l’eau. Au moindre danger, ces gardes émettent un son caractéristique et tout le troupeau plonge à la mer. Ils passent une bonne partie de leur temps dans l’eau en quête de nourriture. Ils se nourrissent de mollusques et de poissons qu’ils trouvent en frôlant la vase, grâce à un sens tactile très développé. Effectivement, les morses possèdent 450 vibrisses implantées au bout de leur museau. Les vibrisses étant des organes sensoriels propres à certains animaux, dont les mammifères.
Il s’agit en réalité de longs fils, sensibles aux vibrations. Il faut aussi savoir qu’à part sur son museau, le morse ne possède pas de poils. Les morses ont une préférence pour les mollusques bivalves qui sont des mollusques possédant deux parties distinctes et attachées pouvant s’ouvrir et se refermer comme les moules et les palourdes. Ils raffolent particulièrement des coques ou des clams. Mais ils se nourrissent aussi de vers, de crabes, de crevettes et parfois même de petits poissons comme le hareng.
Mais pas besoin de choisir, les morses peuvent déguster de tout vu qu’ils mangent environ 27 kilos de nourriture par jour ! Le morse est facilement reconnaissable de par sa corpulence hors normes, mais aussi de par ses canines excessivement longues. Pouvant même atteindre un mètre de long et six kilos chez les vieux mâles. Ces deux énormes défenses lui servent à fendre la glace et à se battre. Son épaisse peau de quatre centimètres en surface et de quatorze en sous cutanée, le protège des coups de dents des autres morses, mais aussi et surtout du froid.
Les mâles possèdent aussi une paire de sacs dont l’orifice est relié au pharynx qui, une fois gonflée d’air leur sert de caisse de résonance. Ils émettent ainsi des sons tels des cloches. Ils s’en servent aussi comme bouées, car ces sacs les aident à maintenir leur tête en dehors de l’eau. Cette particularité ne se trouve que très rarement chez les femelles. Au départ les morses étaient seulement chassés par les Inuits qui utilisaient toutes ses parties : peau pour les vêtements, graisse, défenses…
Puis, les morses ont été chassés à outrance pour leur ivoire, la pêche intensive de la palourde les a affamés et la pollution des mers leur est devenue fatale. De ce fait, aujourd’hui, l’espèce est protégée et sa chasse et seulement permise aux autochtones. Ce qui permet au morse de se redévelopper notamment au large de l’Alaska.
Amélie